Intervention au Congrès Landness People’s Mouvement de Namibie

Camarades membres éminents du Congrès de Landness People’s Movement
Cher camarade Bernadus Swartbooi président du LPM,
Honorables invités au Congrès du LPM,

Permettez-moi tout d’abord de vous exprimer ma profonde gratitude pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé en cette occasion significative. C’est avec un immense honneur que je me tiens devant vous aujourd’hui en tant que représentant du Parti de la gauche européenne présidé par Walter Baier. Je vous transmets ses salutations et celles du bureau exécutif, de Maïte Mola, la responsable des relations internationales et l’ensemble des membres du PGE.

Mes salutations respectueuses et fraternelles et celles du président et de tous les responsables et militants à Bernadus Swartbooi président du Mouvement populaire de Namibie et à l’ensemble des cadres et des militants.

Je suis Félix Atchadé et je suis le responsable du Groupe de travail du PGE. Le Parti de la Gauche européenne est un parti politique au niveau européen qui a été créé en 2004. Les partis membres et observateurs de la GE sont des partis socialistes, communistes, rouges-vert et d’autres partis de la gauche démocratique. Leurs principes de base et leurs objectifs politiques sont définis dans le Manifeste de la GE de 2004. L’adhésion à la GE est ouverte à tout parti de gauche et à toute organisation politique en Europe qui est d’accord avec le Manifeste de la GE et qui accepte les statuts de la GE.

Le PGE vise à :
-Contribuer à l’action politique commune de la Gauche démocratique et alternative dans les États membres de l’UE ainsi qu’au niveau européen ;

-Promouvoir la pensée et l’action sociales, émancipatrices, écologiques, pacifiques, démocratiques et progressistes des partis, de leurs membres et sympathisants, et par conséquent renforcer les actions des partis pour développer des politiques émancipatrices, démocratiques, pacifiques, sociales, écologiques et durables qui sont essentielles pour transformer les sociétés et surmonter le capitalisme d’aujourd’hui ;

La GE soutient pleinement l’égalité des sexes dans tous les domaines de la vie quotidienne. Le féminisme, l’intégration de la dimension de genre et la démocratie de genre sont des principes de base pour le fonctionnement et le développement de la GE.

Nous nous réunissons ici dans un contexte international marqué par des conflits dévastateurs, tels que les guerres à Gaza opposant l’armée israélienne aux Palestiniens, la crise en Ukraine et les troubles dans la bande sahélienne. Ces événements tragiques nous rappellent à quel point notre monde est fragile et la nécessité absolue de travailler inlassablement pour instaurer la paix.

En Palestine, nous exigeons la fin de l’opération militaire inhumaine et de l’assassinat de civils par les forces israéliennes. Nous exigeons également la libération des otages détenus par le Hamas. Un cessez-le-feu, la paix et un règlement conforme aux résolutions de l’ONU sur la Palestine, qui protègent le droit du peuple palestinien à avoir son propre État à côté de l’État d’Israël, sont la seule voie vers une solution. L’État palestinien doit être reconnu dans le monde entier.

Nous condamnons l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine. Rien ne justifie la guerre. Les provocations de l’Occident, en particulier des États-Unis et de l’OTAN, ne justifient pas cette agression militaire.

Les bombardements et l’escalade vers la guerre nucléaire doivent cesser immédiatement. Ce qu’il faut, c’est un cessez-le-feu complet, le retrait de toutes les troupes et le retour à la table des négociations.

Les réactions politiques de l’Occident doivent être orientées vers la reprise des pourparlers, en évitant toute nouvelle haine et confrontation, et ne doivent pas viser le peuple russe. Nous nous opposons aux sanctions qui nuiront aux Russes ordinaires et appelons tous les pays à accueillir les réfugiés fuyant la guerre. Il n’y a pas de solution militaire, il n’y a qu’une solution politique basée sur les principes de la sécurité commune.

Il n’y a pas d’alternative au dialogue et à la coopération, surtout maintenant.

Depuis près d’une décennie la violence politique qui se réclame du djihadisme et d’autres logiques sévit dans le Sahel central en particulier au Burkina, Mali, Niger et Tchad. Au nom de la lutte contre ce phénomène trop rapidement nommé terrorisme, des coalitions hétéroclites d’États concernés et de puissances étrangères, d’organismes interétatiques, etc. se livrent à une guerre que tous admettent inadéquate pour résoudre les conflictualités et de ramener la paix. Pourtant, rien n’est fait dans la pratique pour un traitement politique des questions que tous reconnaissent comme relevant de cette sphère. La seule réponse aux contradictions qui minent la cohésion des sociétés sahéliennes reste l’escalade sécuritaire et la militarisation des processus décisionnels.

Au Sahel, il faut ajouter du contenu au concept de sécurité et se rendre à l’évidence qu’elle ne peut se résumer à celle de l’État et des institutions. Il faut une approche multidimensionnelle centrée sur les populations. La légitimité de l’État à promouvoir doit reposer sur sa capacité à créer un cadre propice à l’épanouissement des populations. L’accès aux services sociaux de base est l’une des modalités et pas des moindres qui permet de légitimer les prétentions de l’État à assurer l’ordre et la concorde civile. Aider les pays sahéliens, c’est créer un cadre international qui leur permet de mettre en œuvre des choix de développement endogènes, créateurs d’emploi, valorisant les richesses du sol et du sous-sol au profit des populations, avec de larges programmes sociaux et des services publics accessibles aux populations.

L’émergence de l’autoritarisme constitue également une préoccupation majeure, car il menace les fondements démocratiques et les droits fondamentaux que nous défendons ardemment. Il est de notre devoir de faire front face à ces tendances inquiétantes et de préserver les valeurs qui sont au cœur de nos sociétés.

C’est dans ce contexte tumultueux que nous nous rassemblons aujourd’hui, conscients des défis qui se dressent devant nous, mais également animés par une volonté farouche de bâtir un monde de paix et de justice. Nous devons saisir cette opportunité pour renforcer notre coopération, échanger nos idées et élaborer des stratégies efficaces qui nous permettront de créer un avenir meilleur pour nos concitoyens.

Ensemble, nous pouvons travailler à l’établissement d’un ordre mondial basé sur le respect mutuel, la solidarité, l’équité et un nouvel ordre économique international plus juste. Nous devons promouvoir le dialogue, encourager la compréhension mutuelle et lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination. C’est ainsi que nous pourrons construire un monde de paix durable, où chaque individu, quelles que soient son origine ou ses croyances, pourra s’épanouir dans la dignité et la liberté.

En conclusion, je souhaite réaffirmer notre engagement indéfectible en faveur d’un monde de paix. Ensemble, nous pouvons surmonter les défis actuels et œuvrer pour un avenir meilleur. Je suis convaincu que notre collaboration fructueuse et notre détermination nous mèneront vers des solutions durables et des avancées significatives.

Je vous remercie de votre attention et je suis impatient de poursuivre nos échanges constructifs au cours de ce Congrès.

Vive la paix, vive la justice !