EUROPEAN LEFT REJECTS EU-MERCOSUR DEAL

Defending Food Sovereignty: European Left Rejects EU-Mercosur Deal

The European Left as issued a statement rejecting the EU-Mercosur free trade agreement. This deal threatens European food sovereignty, farmers’ livelihoods, and our environmental goals. Let’s build a fairer partnership that uplifts people, not profits. Read the full statement below.

We reject the agreement with Mercosur. We reject all forms of European and international competition for farmers.

At a time when the European Commission seeks to accelerate discussions between the EU and the Mercosur countries, European agriculture stands to suffer profoundly if this free trade agreement is ratified. The agricultural provisions of the agreement include an increase in tariff quotas with zero or reduced duties, effectively opening the door to South American imports of 190,000 tonnes of sugar, 180,000 tonnes of poultry, 99,000 tonnes of beef, 45,000 tonnes of honey, and 25,000 tonnes of pork. In exchange, European exports of dairy products, wines, and spirits would gain facilitated access. Once again, Europe’s food production will be sacrificed in favour of securing new industrial market shares.

These capitalist policies represent a profound failure for the EU, its citizens, and the planet.

In its current form, this free trade agreement would deliver a severe blow to European food sovereignty. At a time when relocating agricultural production should be a priority, the EU is instead doing its utmost to prioritize free trade to lower food prices solely to increase profits—at the expense of quality living and eating standards. This approach will displace some of the agricultural emissions to other parts of the world. The free trade rationale thrives on international competition among producers, driving a relentless race to the bottom in terms of pricing as well as social, health, and environmental standards.

At a time when ensuring fair remuneration for farmers and advancing the essential agroecological transformation should be political imperatives, the EU instead chooses to open its borders to products laden with hormones, antibiotics, and harmful pesticides. This inequitable treatment highlights the failure of any meaningful agroecological ambition for Europe. How can farmers be expected to lower greenhouse gas emissions, expand crop rotations, diversify cultivation, and dedicate land to biodiversity protection when the EU simultaneously permits the import of goods that fail to meet basic health and environmental standards?

The political forces of the Party of the European Left resolutely oppose the EU-Mercosur agreement and are committed to working toward building a blocking minority in defense of the food sovereignty of Europe’s people.

We propose a different path: this is not the time for isolationism; rather, we must redefine how trade is conducted. Goods flows must be regulated by maintaining customs barriers, while borders should remain open and welcoming for people and knowledge.

Let us work to foster stronger cooperation between the peoples of Europe and South America. In the agricultural sector, exchanges between agricultural and agronomic education institutions must be intensified. Equally, the transfer of knowledge among farmers—particularly in strategies to combat climate change or establish local agricultural and food systems designed to meet social needs—should be promoted. Simultaneously, new scientific collaborations between agricultural research institutes and higher education establishments should also be encouraged.

Let us transform the EU-Mercosur agreement into a progressive alliance between free and sovereign peoples and partners, rather than forcing them into competition and undermining their fundamental right to sufficient, healthy, balanced, and freely chosen food that respects both producers and the environment.

— FR —

 « Nous refusons l’accord avec le Mercosur. Nous refusons toute mise en concurrence européenne et internationale des agriculteurs et agricultrices »

A l’heure où la Commission européenne souhaite accélérer les discussions entre l’UE et les pays du Mercosur, l’agriculture européenne pâtirait fortement d’une ratification de ce traité de libre-échange. En effet, le volet agricole de l’accord prévoit d’augmenter les contingents tarifaires à droits nuls ou réduits, ouvrant la porte aux importations sud-américaines de 190 000 tonnes de sucre, 180 000 tonnes de volailles, 99 000 tonnes de viande bovine, 45 000 tonnes de miel ou encore 25 000 tonnes de viande de porc. En contrepartie, les exportations européennes de produits laitiers, vins et spiritueux seraient facilitées. Il s’agit de sacrifier une fois de plus, une partie de la production alimentaire européenne au profit de nouvelles parts de marché industrielles. En contrepartie, les exportations européennes de produits laitiers, vins et spiritueux seraient facilitées. Ce traité se caractérise également par une facilitation des exportations d’automobiles, de machines, de produits chimiques et pharmaceutiques en direction des pays du Mercosur. Il s’agit donc de déléguer une partie de la production alimentaire européenne au profit de nouvelles parts de marché industrielles. 

Ces politiques capitalistes sont un échec majeur pour l’UE, pour les peuples et pour la planète.   

En l’état, cet accord de libre-échange porterait un grave coup à la souveraineté alimentaire européenne. A l’heure où la relocalisation de notre agriculture devrait être une priorité, l’UE s’évertue à défendre le libre-échange pour réduire le prix de notre alimentation afin deconforter les profits, au détriment du bien vivre et du bien manger. Cela va délocaliser une partie des émissions liées à l’agriculture dans d’autres régions du monde. Cette logique libre-échangiste repose sur la mise en concurrence internationale des producteurs avec un nivellement vers le bas des prix et des normes sociales, sanitaires et environnementales. 

A l’heure où la juste rémunération des agriculteurs et agricultrices et la nécessaire transformation agroécologique devraient constituer des priorités politiques, l’UE préfère ouvrir ses frontières aux hormones, antibiotiques et produits phytosanitaires. Cette inégalité de traitement serait de nature à signer l’échec de toute ambition agroécologique pour l’Europe. En effet, comment demander aux agriculteurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, d’allonger leurs rotations, de diversifier leurs assolements et de dédier des surfaces à la protection de la biodiversité si, en même temps, l’Union s’ouvre à des importations de biens de piètre qualité sanitaire et environnementale ?

Ainsi, les forces politiques du parti de la gauche européenne s’opposent fermement à l’accord entre l’UE et le Mercosur et souhaitent œuvrer à la construction d’une minorité de blocage au nom de la défense de la souveraineté alimentaire des peuples européens.

Nous avons un autre projet : l’heure n’est pas au repli sur soi et demande de redéfinir la manière dont échangent les peuples. Il faut réguler les flux de marchandises en maintenant des barrières douanières, alors que les frontières devraient s’ouvrir en grand quand il s’agit d’êtres humains ou de connaissances.

Œuvrons à la construction d’une coopération renforcée entre peuples européens et sud-américains. En matière d’agriculture, les échanges entre établissements d’enseignement agricole et agronomique mériteraient d’être renforcés. Il en est de même pour les transferts de savoirs entre agriculteurs, notamment sur les manières de se prémunir face aux effets du dérèglement climatique ou la construction de filières agricoles et alimentaires locales, basées sur la satisfaction des besoins sociaux. En parallèle, de nouvelles collaborations scientifiques pourraient également être encouragées entre Instituts de recherche agronomique et d’enseignement supérieur agricole.

Transformons donc l’accord UE-Mercosur en une alliance intelligente entre peuples libres et souverains et associés, plutôt que de mettre en concurrence ces derniers et contraindre leur droit fondamental à disposer d’une alimentation suffisante, saine, équilibrée et choisie, garantissant le respect du producteur et de l’environnement.

ES

Lea la declaración completa a continuación.

«Rechazamos el acuerdo con Mercosur. Rechazamos toda forma de competencia europea e internacional para los agricultores»

En un momento en que la Comisión Europea busca acelerar las negociaciones entre la UE y los países del Mercosur, la agricultura europea se vería gravemente afectada si se ratifica esteacuerdo de libre comercio. La sección agrícola del acuerdo prevé un aumento de loscontingentes arancelarios con derechos nulos o reducidos, lo que permitiría la importacióndesde Sudamérica de 190.000 toneladas de azúcar, 180.000 toneladas de aves de corral, 99.000 toneladas de carne de vacuno, 45.000 toneladas de miel y 25.000 toneladas de carne de cerdo. A cambio, se facilitarían las exportaciones europeas de productos lácteos, vinos y licores. Una vez más, una parte de la producción alimentaria de Europa sería sacrificada enfavor de nuevas cuotas de mercado industrial.

Estas políticas capitalistas son un rotundo fracaso para la UE, para los ciudadanos y para el planeta.

En su estado actual, este acuerdo de libre comercio representaría un golpe devastador para la soberanía alimentaria europea. En un momento en que la reubicación de nuestra agriculturadebería ser una prioridad, la UE está impulsando el libre comercio para reducir el costo de losalimentos, con el único objetivo de aumentar los beneficios, en detrimento del bienestar y de una alimentación saludable. Esto trasladará parte de las emisiones vinculadas a la agriculturaa otras regiones del mundo. Esta lógica de libre comercio se sustenta en la competenciainternacional entre productores, fomentando una carrera a la baja en términos de precios, asícomo de estándares sociales, sanitarios y medioambientales.

En un momento en que una remuneración justa para los agricultores y la necesaria transiciónagroecológica deberían ser prioridades políticas, la UE opta por abrir sus fronteras a productos contaminados con hormonas, antibióticos y pesticidas. Este trato desigual sería unaseñal del fracaso de cualquier ambición agroecológica para Europa. ¿Cómo podemos exigir a los agricultores que reduzcan sus emisiones de gases de efecto invernadero, amplíen sus rotaciones de cultivos, diversifiquen sus explotaciones y dediquen tierras a la protección de la biodiversidad, mientras la UE facilita la entrada de productos de baja calidad sanitaria y ambiental?

Las fuerzas políticas del Partido de la Izquierda Europea se oponen firmemente al acuerdo entre la UE y Mercosur y buscan construir una minoría de bloqueo en defensade la soberanía alimentaria de los pueblos de Europa.

Tenemos un plan diferente: este no es el momento de encerrarnos en nosotros mismos, sino de redefinir cómo comerciamos. Necesitamos regular el flujo de mercancías manteniendobarreras aduaneras, al tiempo que abrimos las fronteras de par en par para las personas y elintercambio de conocimientos.

Trabajemos para construir una cooperación más sólida entre los pueblos de Europa y América del Sur. En el ámbito agrícola, deberían intensificarse los intercambios entre las institucionesde formación agrícola y agronómica. Lo mismo aplica a la transferencia de conocimientosentre agricultores, especialmente en lo referente a la adaptación al cambio climático o la creación de sectores agrícolas y alimentarios locales orientados a satisfacer necesidadessociales. Paralelamente, se podrían promover nuevas colaboraciones científicas entre losinstitutos de investigación agrícola y las instituciones de educación superior agrícola.

Por lo tanto, transformemos el acuerdo UE-Mercosur en una alianza inteligente entre pueblos y socios libres y soberanos, en lugar de ponerlos en competencia y obligarlos a renunciar a suderecho fundamental a una alimentación suficiente, sana, equilibrada y elegida, que respete a los productores y al medio ambiente.

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