Burkina Faso : trois ans de pouvoir militaire sous Ibrahim Traoré

Le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir au Burkina Faso à la faveur d’un coup d’État militaire. Trois ans plus tard, le pays demeure frappé par une guerre asymétrique meurtrière. Les attaques djihadistes continuent d’endeuiller le Burkina Faso, faisant des milliers de victimes et de déplacés. Le Parti de la gauche européenne (PGE) exprime sa solidarité fraternelle à toutes les personnes touchées par ces violences et au peuple burkinabè.

Le PGE reconnaît que certaines décisions du pouvoir actuel ont correspondu à une volonté populaire, notamment la fin de la présence militaire française et la recherche d’une plus grande indépendance politique et diplomatique. Ces choix, en phase avec les aspirations souverainistes du peuple burkinabè, marquent une rupture avec le passé de dépendance.

Mais cette orientation ne saurait justifier la dérive autoritaire en cours. Le régime du capitaine Traoré s’installe de plus en plus comme une dictature qui étouffe les voix discordantes. Les enlèvements, disparitions forcées et détentions arbitraires sont devenus des pratiques inquiétantes. Le PGE exige la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et disparues, ainsi que le rétablissement effectif des libertés démocratiques : liberté d’opinion, d’expression, de presse et d’organisation politique et syndicale. La souveraineté véritable ne peut exister sans démocratie.